L’amour véritable ne cherche pas à se dire.

Il n’explique rien, ne se raconte pas, ne se défend pas.
Il demeure.

On confond souvent l’amour avec ce qui l’entoure :
les mots, les preuves, les promesses, les récits.
Mais tout cela parle surtout de peur.

Plus l’amour a besoin d’être nommé, plus il tente de se rassurer.
Plus il se justifie, plus il cherche à exister.

Ce qui est réel n’insiste pas.

L’amour vrai ne réclame pas d’attention.
Il n’a pas besoin d’être montré, partagé, validé.
Il agit sans témoin, et supporte le silence.

À l’inverse, ce qui bavarde cherche un appui.
Il parle pour ne pas disparaître.
Il parle parce qu’il doute de sa propre tenue.

Là où l’amour est stable, les mots deviennent inutiles.
Là où il vacille, ils prolifèrent.

Il ne s’agit pas de se taire volontairement.
Il s’agit de constater que certaines présences rendent le langage superflu.

Quand l’amour est là, quelque chose se calme.
Et ce calme n’a rien à prouver.